Films Lumexplore 2018
Le Festival Lumexplore a sélectionné cette année des films pour vous faire découvrir les innovations scientifiques et technologiques par le biais d’expéditions archéologiques, océanographiques ou spatiales, avec des méthodes non invasives, et dans le respect des différentes cultures. Nous mettrons également en lumière de nouvelles approches comme la permaculture, signe de l’évolution des mentalités pour la protection de la planète.
Dans cet esprit, nous traiterons de différents problèmes de pollution d’actualité, comme les plastiques en mer – avec Patrick Deixonne et son bateau 7e Continent, amarré juste en face de l’Eden, que je vous invite à visiter, qui restera à quai toute la durée du Festival. Pour revenir aux films, nous aborderons le thème des Sargasses et celui plus proche de nous, des Boues rouges, sans entrer dans les conflits, mais dans l’idée de trouver des solutions.
La thématique de Lumexplore parcourt le temps. Les films projetés vous emmèneront à la découverte de notre monde et de son histoire, pour mieux comprendre d’où nous venons, et comment trouver le chemin aujourd’hui pour préserver la vie sur terre dans le futur, avec la prise de conscience de la fragilité de la planète et de tous les problèmes à régler
Véra Frossard,
organisatrice du Festival.
Films en Compétition/Longs-Métrages de 2018
700 requins dans la nuit
de Luc Marescot, Le cinquième rêve, Les Gens Biens, Arte France, CNRS Images, Film’in Tahiti, Andromède Océanologie, 1h30’, 2018
Le plongeur Laurent Ballesta s’est infiltrée dans une meute de requins gris pour tenter d’en percer les énigmes et les stratégies de chasse. Son film est une passionnante odyssée scientifique et offre au passage des images plus que spectaculaires sur ce ballet aquatique unique au monde
Destination Mars
de Thierry Robert, Production Le 5e Rêve, Partenariat CNES, Ushuaïa TV, France Télévision, 52’, 2018,
L’humanité n’a de cesse de repousser ses limites… Dans le domaine de la conquête spatiale, Mars est désormais l’objectif n°1. Pour atteindre la planète rouge, les défis sont immenses : quelles fusées seront capables de parcourir une telle distance ? Le corps peut-il s’adapter à l’absence de gravité pendant aussi longtemps ? L’équipage en isolement absolu résistera-il physiquement et psychiquement à une telle épreuve ?
Dans le monde entier, la communauté scientifique tente de trouver les solutions pour envoyer le premier homme sur la planète rouge. Ce documentaire nous invite à découvrir les coulisses de la plus grande expédition de tous les temps.
Fort comme un ours
de Thierry Robert et Rémy Marion, écrit en collaboration avec : Aurélie Saillard, Coproduction : Pôles d’images | Le cinquième rêve | ARTE France, 52′, 2018
Dans nos sociétés modernes, l’ostéoporose, l’obésité, l’insuffisance cardiaque et rénale font des ravages. Des scientifiques pensent que la réponse à ces maladies, liées au vieillissement et à la sédentarité de notre population, coule dans les veines de l’ours. Ils sont médecins ou biologistes, spécialistes de l’humain, mais pour mettre au point des traitements basés sur le biomimétisme, ils n’hésitent pas à rejoindre les terres de grands prédateurs : les ours bruns et les ours noirs.
Le vrai visage des Gaulois
de Philippe Tourancheau, Eclectic Prod, FranceTV, France5, 90’, 2018
Les Gaulois étaient-ils vraiment ce peuple primitif qui ne serait devenu civilisé qu’une fois romanisé ? De récentes découvertes archéologiques remettent en cause bien des légendes et permettent de rendre aux Gaulois ce qui appartient aux Gaulois.
Qui étaient nos ancêtres les Gaulois ? Des brutes chevelues, sauvages et violentes vivant dans de simples huttes au fond des bois ? Qu’y a-t-il d’authentique dans ces images de barbares hirsutes forgées au cours des siècles ? Et si derrière ce mythe, né faute d’histoire écrite ou encore de legs architectural, se cachait une civilisation majeure ? C’est ce que s’emploient à démontrer, depuis ces dernières années, nombre de chercheurs.
Grâce aux innovations technologiques et à la collaboration de disciplines scientifiques complémentaires, l’archéologie contemporaine a mis au jour d’importants vestiges qui révolutionnent peu à peu les connaissances sur la civilisation gauloise.
Le profil de nos aïeux s’affine ainsi au fil des découvertes. Des vestiges de La Tène, à côté de Neuchâtel, en Suisse, à l’oppidum de Bibracte, dans la Nièvre, en passant par le site de Tintignac, en Corrèze, les fouilles d’un centre de production du sel à Marsal, en Moselle, ou encore les diverses collections du musée de Saint-Germain-en-Laye, dans les Yvelines, se dessine peu à peu un tableau de la vie quotidienne des Gaulois. Une civilisation complexe et élaborée, qui, par bien des aspects, s’avère aussi avancée que ses voisines grecque et romaine.
Auteurs Philippe Tourancheau, Richard Poisson et Cédric Harang
Mission Hannibal
de Giulia Clarck, Lion TV, Channel4, PBS, FranceTV, France5, 52’, 2018 Titre original : Secrets of the Dead : Hannibal in the Alps
Une équipe de scientifiques internationaux tente de prouver la véracité des exploits du général Hannibal lors de sa traversée des Alpes en 218 avant J-C.
Hannibal était l’un des généraux les plus célèbres de l’histoire antique. Il est connu pour avoir traversé les Alpes au début de l’hiver, en 218 avant J.-C., afin de gagner le nord de l’Italie avec ses fantassins, ses cavaliers et ses éléphants. Un périple sans cesse discuté. Pourtant, grâce à des indices archéologiques, géologiques et historiques, une équipe d’experts internationaux tente de prouver qu’Hannnibal a bien réussi cet exploit.
Namoroka, Terra Incognita
de J Michel Corillion, Kwanza Prod, 1h40, 2018
Sous l’égide du Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris, une équipe internationale de 22 chercheurs a exploré une des dernières « taches blanches » de la planète : Les Tsingy de Namoroka.
Situé au nord ouest de Madagascar, Namoroka s’étend sur plus de 220 km². Son relief déchiqueté offre des images d’une indicible beauté, un paysage à couper le souffle, une forêt de pierre unique au monde qu’on appelle les Tsingy !
Derrière l’austérité apparente du lieu se cache un monde extraordinaire formé de canyons forestiers et de lapiaz brûlants. En effet, il y a 160 millions d’années, le supercontinent Gondwana se disloque lorsqu’un rift sépare l’Afrique de l’Inde. Madagascar finit par s’isoler totalement du reste du monde, il y a 88 millions d’années.
Conséquence de ce soulèvement géologique, trois grands massifs apparaissent à l’ouest de l’île : Ankarana, Bemarha et Namoroka. Ces plateaux calcaires qui font surface vont subir l’érosion de pluies acides pendant des millions d’années. À présent, ils forment de véritables citadelles composées de millions de flèches minérales appelées karts de plus de 80 mètres de hauteur, coupantes comme des lames de rasoir… À cause de son inaccessibilité, Namoroka est le plus méconnu des trois massifs. Pour les scientifiques, c’est un isolat géologique étanche dans l’isolat préhistorique insulaire qui caractérise déjà Madagascar. La spéciation (divergence des espèces) y est donc remarquable !C’est pour cette raison que les chercheurs s’y intéressent tant.
Sans conteste, Namoroka est un véritable « coffre-fort écologique » où ils sont persuadés d’y trouver le graal ! Lucile Allorge, célèbre botaniste Française, est formelle : Namoroka est l’une des dernières « Terra Incognita », un « hot spot » exceptionnel de la biodiversité où tout reste à découvrir…
L’expédition a eu comme mission première d’entrer en contact avec les populations qui vivent isolées aux abords de Namoroka, des populations qui demeurent méconnues, et d’en découvrir les us et coutumes. Puis il a fallu cartographier la zone, trouver « les clés du coffre » c’est à dire les voies d’accès pour pénétrer à l’intérieur du massif. En réalisant un inventaire de la faune et de la flore, les scientifiques ont eu pour objectif d’échantillonner, répertorier et classifier un maximum d’espèces. Le programme de recherche s’est poursuivi en analysant chaque animal et chaque plante, leur processus de développement, et les interactions entre les différents compartiments du vivant peuplant Namoroka.
Par son ampleur, « Namoroka, Terra Incognita » fut une expédition scientifique sans précédent. Le film qui lui est consacré est un documentaire inédit « à Grand Spectacle » ! Une aventure humaine exceptionnelle pour des enjeux écologiques majeurs, le tout réuni dans un décor grandiose, sans conteste un des plus beaux sites naturels au monde !
Oman, le trésor de Mudhmar
de Cédric Robion, Agat Films & Cie – CNRS Images – Et Alors Production, Altus et Fortis Films, 52’, 2018
A l’Est du désert d’Arabie, s’est développée une culture antique dont on ne connaît presque rien. Tout indique pourtant qu’elle disposait d’un niveau de développement comparable aux civilisations voisines de Mésopotamie et d’Iran. L’aridité extrême et le poids de l’interdit religieux qui fait loi dans la région ont longtemps découragé les archéologues. Pourtant une équipe de scientifiques français mène actuellement à Oman des fouilles d’envergure. Leur objectif : comprendre comment ce peuple a réussi à prospérer dans un environnement aussi hostile à la vie, en inventant des technologies de gestion de l’eau révolutionnaires.
Au-delà de cet enjeu technique majeur, une chance unique nous est donnée de découvrir le mode de vie et les croyances de cette culture préislamique. Ce documentaire filme au plus près ces jeunes archéologues à qui le désert réserve une immense surprise… Les découvertes vont se succéder au cours de cette aventure archéologique Passionnante au cœur du Moyen-Orient. Un document exceptionnel par la qualité des trouvailles, des explications fournies et par la rareté des autorisations de fouilles archéologiques dans le désert d’Arabie.
TARA, l’odyssée du corail
de Pierre de Parscau, The Cup of Tea, Fondation Tara Expéditions, CNRS Images – France Ô, 52′, 2018
La mythique goélette Tara se lance dans une nouvelle expédition : étudier le corail de l’Océan Pacifique, cet animal mystérieux dont la vie n’a jamais été autant menacée. Une mission qui débute en Polynésie et qui, des récifs de Moorea jusqu’aux atolls des Tuamotu, met les marins et des scientifiques au contact des populations insulaires directement touchées par la disparition du corail.
A travers cette aventure humaine et scientifique à travers laquelle Tara fait revivre l’esprit des grands explorateurs du passé et renoue avec la tradition des voyages de connaissance du monde.
Terre Adélie
Une vigie dans les Glaces, Michel Izard, Ushuai TV/TF1, 55’, 2018,
La Terre Adélie découverte par Jules Dumont d’Urville en 1840 au cours d’une expédition à but scientifique reste, près de deux siècles plus tard, un lieu dédié à la recherche. La France y maintien depuis 60 ans une base permanente : la station Dumont d’Urville qui est un poste d’observation de l’Antarctique. A l’heure du réchauffement de la planète, cette station est une vigie d’où l’on guette les changements annoncés sur ce continent encore presque vierge. Aujourd’hui, voyager vers la Terre Adélie reste une aventure : 6 jours de bateau dans les mers les plus chahutées de la planète, traversée de la banquise sur le brise-glace L’Astrolabe et conditions de vie extrêmes
Terre Adélie suit 4 programmes scientifiques soutenus par l’Institut Polaire Paul-Emile Victor, qui ont tous des enjeux environnementaux très importants.
Thomas Pesquet, objectif Mars
d’Alain Tixier et Vincent Perazio, Arte et Grand Angle Productions, 93′, 2018
Pour envoyer des missions habitées sur Mars, de nombreux défis attendent encore la science. Un état des lieux passionnant dans les pas du spationaute Thomas Pesquet, de son séjour en orbite à son retour sur Terre. Entre le 19 novembre 2016 et le 2 juin 2017, le Français Thomas Pesquet a passé cent quatre-vingt-seize jours à bord de l’ISS, la station spatiale internationale. Pour lui, comme pour les cinq autres membres de l’expédition 50/51, chaque jour a été rythmé par une multitude d’expériences scientifiques.
Réalisées pour des laboratoires du monde entier, ces dernières visaient à repousser les limites imposées par la physiologie humaine aux missions lointaines dans l’espace. Car si, à l’instar de beaucoup de ses pairs, Thomas Pesquet rêve de fouler un jour le sol martien (2040 est en ligne de mire !), il reste encore à la science une longue liste de problèmes à résoudre avant de pouvoir envoyer des missions habitées sur la planète rouge.
Tuvaq- À l’orée de la banquise
Noé Sardet, Prod Parafilms, Université Laval, CNRS, 52’, 2018
Une équipe scientifique étudie l’impact négatif de la fonte des glaces recouvrant l’océan Arctique sur la vie marine et sur le quotidien des populations locales.
Films en Compétition /Longs-Métrages de 2017
Cuba, l’île bleue
de Jérôme Julienne et John Jackson, Coprod Arte GIEI, MC4, 43’, 2017
Récifs sous haute surveillance. Pendant plus d’un demi-siècle, pour cause d’embargo américain, la pêche industrielle, la navigation de plaisance ou encore la plongée sous-marine ont été étroitement encadrées par le régime castriste. Aussi son patrimoine maritime est-il aujourd’hui l’un des mieux préservés de la planète. Face à l’essor attendu du tourisme de masse, les biologistes de l’île s’organisent pour protéger cet héritage naturel exceptionnel.
Kheops: mystérieuses découvertes
de Florence Tran, Bonne Pioche, NHK, France Télévisions – France 5, 85′, 2017
Début novembre, la revue « Nature » révélait la découverte d’une pièce inconnue au cœur de la pyramide de Kheops. L’une des sept merveilles du monde – qui, depuis des millénaires, demeure un mystère – cachait donc une surprise… et non des moindres. Cette cavité de 30 mètres de long, de la taille d’un avion de 200 places, a été mise au jour grâce à des détecteurs de muons (particules cosmiques). Elle est le fruit d’un travail de plusieurs années mené par la mission ScanPyramids, dirigée par Mehdi Tayoubi et Hany Helal et composée des meilleurs chercheurs internationaux – experts en modélisation, en infrarouge thermique ou en réalité virtuelle.
Ces scientifiques ont exploré des chambres inaccessibles en utilisant des technologies de pointe non invasives qui permettent de voir à travers les monuments pour y détecter d’éventuels vides et anomalies et en apprendre un peu plus sur les méthodes de construction. La technologie s’est mise au service de l’histoire ancienne avec une devise : « Ce n’est pas parce qu’un mystère est vieux de 4 500 ans qu’on ne peut pas tenter de le résoudre… » Ce documentaire pointu mais passionnant et très pédagogique revient sur ce travail minutieux. Une aventure exceptionnelle qui relance de nombreuses hypothèses sur l’existence d’éventuelles chambres secrètes. Y a-t-il quelque chose à l’intérieur ? Et, surtout, quelle était leur utilité ?
La Vérité sur le T-Rex
de Mark Everest et Martin Williams, Talesmith/ FranceTV, France5, 52’, 2017
Le Tyrannosaure Rex a été l’un des plus grands carnivores terrestres. Il reste le super prédateur de la préhistoire et le dinosaure le plus célèbre de la culture populaire, avec ses pattes postérieures puissantes et son énorme mâchoire. Mais à quoi ressemblait-il vraiment ? Sa réputation est-elle justifiée ? Une équipe internationale de paléontologues, de biolistes et de naturalistes entreprend de rétablir la véritable image de ce dinosaure mythique. Les experts dressent un portrait qui va à l’encontre de nombreuses idées reçues. Sa tête et son cou, pour commencer, auraient été couverts d’une crinière, vraisemblablement colorée.
Le mystérieux volcan du Moyen-Âge
de Pascal Guérin, Coproduction Arte France, Kwanza, Blink Film, CNRS Images, IRD, 53’, 2017
Ce documentaire est une enquête planétaire haletante.
Pendant plus de trente ans, des scientifiques du monde entier ont recherché un mystérieux volcan ayant engendré l’éruption explosive la plus gigantesque de ces dix mille dernières années, deux fois la taille de l’éruption du Tambora. Les chercheurs savent qu’elle s’est déroulée au XIIIe siècle, en plein Moyen Âge, et qu’elle a dû bouleverser le climat denotre planète. Pourtant, aucune trace du volcan ni des impacts de son éruption…
Un vrai mystère, que des scientifiques et des historiens internationaux ont décidé de percer en menant une investigation de grande ampleur. Construit sur le mode du thriller, le film suit au plus près le fil de cette enquête.
Le jour où les dinosaures ont disparu
de Toby Mac Donald, Barcroft Prod/ FranceTV, France5, 50’, 2017
Après avoir régné en maîtres sur la Terre pendant 160 millions d’années, les dinosaures ont soudain disparu. Comment expliquer cette extinction soudaine il y a plus de 60 millions d’années ? Paléontologues et géologues unissent leurs efforts pour élucider cette énigme. La communauté scientifique s’accorde désormais pour attribuer la disparition des dinosaures à l’impact d’une météorite géante dans le golfe du Mexique. C’est à cet endroit précis qu’une équipe de chercheurs s’apprête à forer. L’analyse du sous-sol du cratère créé par la météorite est porteuse de révélations surprenantes et permet de mieux comprendre comment un événement situé en Amérique centrale a entraîné une extinction planétaire.
Les étonnantes vertus de la méditation
de Benoît Laborde, Prod Arte France et MFP, 51’, 2017
La méditation est devenue un nouveau champ de recherche pour les scientifiques. Un film documentaire éclairant sur ses bienfaits pour notre santé. Il présente également un panorama des nouvelles applications médicales que la pratique de la méditation pourrait ouvrir dans un avenir proche. Psychiatres, neurologues et biologistes moléculaires s’intéressent de plus en plus aux effets bénéfiques de la méditation sur le fonctionnement de notre cerveau et de notre organisme. Leurs découvertes récentes ont permis de faire entrer des techniques de méditation dans les hôpitaux, aux États-Unis et en Europe, où elles sont utilisées, en accompagnement thérapeutique, pour réduire, notamment, les douleurs chroniques et le stress lié à de nombreuses pathologies….
Véritable gymnastique cérébrale, la méditation réduirait les effets toxiques engendrés par les hormones du stress et aurait ainsi une action bénéfique sur les inflammations chroniques, les défenses immunitaires ou la dégradation de nos cellules. Sa pratique aurait également le pouvoir de modifier l’anatomie du cerveau, qui reste plastique tout au long de la vie, et contribuerait à freiner le vieillissement cérébral. Suivant plusieurs expériences en cours, ce passionnant film documentaire décrypte les liens physiologiques complexes entre le « cerveau méditant » et l’organisme…
L’univers au fil de l’eau
co-réalisé par Hubert et Benoit Reeves, 52′, 2017
Ce spectacle est une célébration de l’apparition de l’eau liquide dans l’univers. Après avoir montré l’origine cosmique de l’eau, Hubert et Benoît Reeves nous plongent dans les rapports entre la vie et l’eau, nous font découvrir la place de l’eau dans la reproduction, dans la conscience de l’humanité. Mais le panorama ne serait pas complet s’ils ne nous questionnaient pas sur nos manières de gérer cette eau, sa disparition programmée, notre avenir et l’avenir de tous les êtres vivants au regard de nos ressources en eau.
Dans cette évocation de l’eau du ciel, l’eau de l’océan, l’eau nourricière, Hubert et Benoît Reeves nous offrent ici des images somptueuses, autant cosmiques que sous-marines. Du cosmos qu’ils ont étudié à la Terre qu’ils ont observée, ils illustrent un cri d’alarme par un voyage en musique et en image.
A l’échelle cosmique, l’eau liquide est plus rare que l’or…
Qui a tué Néandertal ?
de Thomas Cirroteau, Bonne Pioche, France 5, 90’, 2017
Il y a plus de 350 000 ans une espèce humaine a dominé le monde. Au-delà des difficiles conditions de vie de la Préhistoire, ce peuple qui a su s’adapter et s’imposer sur le règne animal se nommait « les hommes de Neandertal ».Durant des milliers d’années, ces chasseurs-cueilleurs ont développé un véritable savoir-faire, des croyances, une culture… Mais il y a de cela 30 000 ans, ces hommes, ces femmes, ces enfants ont disparu à jamais de la planète… Une disparition qui reste encore aujourd’hui inexpliquée. Génocide, épidémies, changement climatique, consanguinité, dilution génétique, les hypothèses sont multiples.
Afin de résoudre cette énigme, ce documentaire ambitieux se révèlera être une véritable investigation, mêlant fiction et technologie de pointe.L’aventure nous emmènera aux quatre coins du monde, dans les divers laboratoires enquêtant sur ce mystère, sur les terres que l’homme de Neandertal a habitées.Quelle était leur culture ? Quelles relations ont-ils entretenu avec les Homo Sapiens ? Et qu’est-il réellement arrivé aux hommes de Neandertal ?
Sur les Iles du Ciel
d’Olivier Alexandre, Nomade Productions, 52’, 2017
Le documentaire « Les îles du ciel » illustre le rôle fondateur de l’exploration dans la construction de la connaissance. En prenant pour point de départ les grands travaux naturalistes du 19e, il rappelle aussi que la science est en perpétuel mouvement.
Que deviennent les êtres vivants lorsque leur environnement se transforme ?
Ces plantes dotées d’une telle capacité d’adaptation seront-elles réellement menacées par les crises écologiques à venir ?
Loin du désert glacé qu’on imagine, la haute montagne est le berceau d’espèces nouvelles et conquérantes. C’est en tout cas l’hypothèse posée par un chercheur en biologie de l’évolution et un botaniste, partis sur les traces de la conquête alpine… par les fleurs ! Ce que leur cordée découvre dans les parois des Ecrins et du Mont Blanc, bouleverse la connaissance scientifique accumulée depuis 150 ans. Une aventure scientifique tournée comme un film de montagne, où le rapprochement inédit de l’alpinisme et de la génétique apporte des réponses à ce que Darwin qualifiait « d’abominable mystère » : l’histoire des fleurs.
Les personnages du film : Sébastien Lavergne, chargé de recherche CNRS au Laboratoire d’Ecologie Alpine, Cédric Dentant, botaniste du Parc National des Ecrins, spécialiste «Histoire de la conquête alpine», Hannah Marx, doctorante en écologie à l’Université d’Idaho (EU), à l’origine du concept de «sky island», Philip Deline, professeur à l’Université de Savoie, spécialiste «Dynamiques glaciaires», Sylvain Coutterand, chercheur associé au Laboratoire EDYTEM, Université de Savoie, spécialiste «Fluctuations glaciaires et grandes glaciations», Julien Carcaillet, ingénieur de recherche CNRS à l’Institut des Sciences de la Terre, Peter Van Der Beek, professeur à l’Université Grenoble Alpes, géologue.
Films plus anciens
Boues Rouges, La mer empoisonnée
de Sophie Bontemps et Nedjma Berder Production France 3 – Thalassa, 52′, 2016
Dans l’arrière pays marseillais, à 50 km de la mer, une usine plus que centenaire, appartenant aujourd’hui à un groupe américain, produit de l’alumine à partir du minerai de bauxite. Autrefois extraite dans le sud de la France et aujourd’hui importé de Guinée, la bauxite est décomposée avec de la soude pour produire l’alumine qui sert à la fabrication de nos écrans de smartphone mais aussi dans l’industrie de l’armement et du nucléaire.
Les déchets liés à la fabrication de l’alumine ont été pendant près de cinquante rejetés en mer grâce à un tuyau long de 50 km qui relie l’usine à la mer méditerranée. Des rejets pourtant « autorisés » par l’Etat et dont l’impact environnemental a été sous-évalué. Des millions de tonnes de « boues rouges » contenant métaux lourds, éléments radioactifs et arsenic dorment aujourd’hui au fond de la méditerranée à quelques encablures du Parc national des Calanques. Un véritable scandale écologique.
Dallol, aux frontières de la vie
d’Olivier Grunewald, CNRS Images, Ushuaïa TV, 51’, 2016
Ce paysage d’un autre monde vous laissera sans voix… Découvrez cette expédition hors du commun au centre de la terre !
Au nord de l’Ethiopie, Dallol réunit les conditions les plus extrêmes sur Terre. Sous une croute de sel de 2000 mètres d’épaisseur, une poche de magma réchauffe les eaux qui s’infiltrent depuis la Mer Rouge et les hauts plateaux éthiopiens. Chargées en éléments minéraux, l’eau remonte, édifiant au cœur de l’immense plaine du Danakil, un dôme de sel couvert d’un véritable arc en ciel géologique.
En janvier 2016, pour la première fois, des biologistes, des écologues microbiens, des géologues, et des cristallographes viennent pour étudier ce site unique, longtemps isolé par des conflits avec l’Erythrée voisine. Ils vont tout faire pour trouver des traces de vie, là ou en apparence, tout s’oppose à son existence. Pour ces chercheurs, le site de Dallol pourrait servir de modèle scientifique pour comprendre le fonctionnement de la Terre primitive, au moment où les premiers microorganismes sont apparus, lorsque le monde minéral a engendré la vie… il y a plus de 3 milliards et demi d’années. Le réalisateur Olivier Grunewald, photographe depuis trente ans et passionné par les volcans, travaille sur ce projet depuis 8 ans, espérant par ce film inciter les autorités éthiopiennes à protéger ce lieu unique.
Dans le secret des glaces
d’Antoine de Maximy, France3, Gédéon Programmes, Espace Vert, 52’, 1997
Le Groenland est recouvert par une immense calotte glaciaire, trois fois la taille de la France, dont l’épaisseur atteint 3800 mètres. Très inhospitalier, ce désert de glace est encore mal connu. Un groupe de chercheurs, composé de biologistes et de glaciologues, a vécu un mois sous la tente pour en étudier différents aspects.
On pourrait penser qu’il n’y a pas de vie sur un glacier. Pourtant des algues et de petits animaux, les tardigrades, ont pu s’y établir.
Ces derniers sont les champions de la survie: pour supporter le terrible hiver du Groenland, ils ont une propriété extraordinaire: ils peuvent être congelés plusieurs années et revenir à la vie. Bien qu’ils soient microscopiques, les tardigrades sont des animaux complexes. Ils possèdent une bouche, deux yeux et marchent sur huit pattes terminées par des griffes.
Grâce à des images tournées au microscope sur la calotte glaciaire, nous assistons au réveil des tardigrades.
D’un autre côté, un glaciologue s’est penché sur les grands moulins du Groenland. Ces gigantesques gouffres de glace peuvent atteindre 200 mètres de profondeur. Pour mesurer les déformation de la glace, les chercheurs ont dû pénétrer profondément dans les entrailles du glacier. L’exploration extraordinaire d’un des derniers milieux absolument vierges de la planète.
Moyens-métrages
A la recherche de la nouvelle mer des Sargasses
Hubert BATAILLE, IRD, 20’, 2018, Conseillers scientifiques : Thierry Thibaut, Jean Blanchot, Sandrine Ruitton.
Du 19 juin au 13 juillet 2017, une expédition scientifique conduite à bord de l’ANTEA, navire de la Flotte océanographique française, a permis à une équipe de chercheurs de réaliser un échantillonnage important de la faune et de la flore associées aux « radeaux des sargasses ». Ces algues brunes pélagiques présentes dans l’Atlantique tropical s’échouent depuis 2011 sur les côtes de l’Atlantique, du fait de la circulation océanique. Elles sont responsables de problèmes environnementaux, sanitaires et économiques importants, particulièrement dans l’arc antillais et en Guyane française.
Les chercheurs et enseignants-chercheurs de l’IRD, d’Aix-Marseille Université, de l’Université des Antilles, de l’Université de Bretagne occidentale ont effectué un périple de 25 jours entre la Guyane française, les Antilles et la mer des sargasses. Découvrez leur travail de repérage, d’échantillonnage et d’analyse des sargasses, dans ce film réalisé par IRD Images.
L’aventurier et le berceau de l’humanité
de Wandrille LANOS et Philippe MAIRE – France 2 Envoyé Spécial, 34’, 2018
L’archéologue et spéléologue français Laurent Bruxelles a un rêve fou : découvrir le plus vieil ancêtre de l’humanité. Cet archéologue et spéléologue explore les grottes d’Afrique où il pense pouvoir faire la découverte du siècle: la toute première présence humaine.
Chapeau sur la tête, cordes, mousquetons et caméra au poing, il plonge dans les entrailles de la terre à la recherche d’un squelette, d’un crâne, d’un indice, d’une présence humaine il y a des millions d’années. Dans des paysages à couper le souffle, « Envoyé spécial » a suivi ce scientifique aventurier.
La Ferme du Bec Helloin a été créée par Charles Hervé -Gruyer, membre de la Société des Explorateurs Français.
Charles a commencé par sillonner le monde à bord de son voilier école Fleur de Lampaul pendant deux décennies et partagé la vie de nombreux peuples autochtones : Indiens d’Amazonie, Aborigènes, Papous, tribus africaines…, sur lesquels il a réalisé une soixantaine de documentaires et écrit de nombreux livres. Son roman «La femme feuille» est une synthèse des enseignements reçus en partageant la vie de ces peuples.
Ces expériences de vie en accord intime avec la nature l’ont beaucoup marqué et la Ferme du Bec Hellouin en est le fruit direct. Voyages, formations, lectures, recherches sur internet, rencontres, échanges l’ont mené à la permaculture et à d’autres influences, comme celle d’Eliot Coleman ou celle des anciens maraîchers du XIX°, qu’il a essayé de synthétiser. Les résultats du programme de recherche mené de 2011 à 2015 en partenariat avec l’INRA et AgroParisTech « Maraîchage biologique et performance économique » ont confirmé l’efficacité de ce type de maraîchage très intensif, sur petite surface : la vocation de ferme expérimentale est devenue évidente !
Après des débuts difficiles, la Ferme du Bec Hellouin est devenu un modèle rentable, et des formations pour partager et transmettre cette expérience ont vu le jour.
L’aventure aujourd’hui bien entamée est racontée dans l’ouvrage « Permaculture – Guérir la Terre, nourrir les Hommes » de Perrine et Charles Hervé Gruyer Domaine du Possible, Acte Sud. Quant aux techniques que Charles utilise et aux concepts qui le guident dans la compréhension du fonctionnement de l’éco-système, il le synthétise actuellement avec sa femme dans un ouvrage dont la publication est prévue en mai 2019. www.fermedubec.com
L’agriculture du soleil
de Charles Hervé Gruyer, la Ferme du Bec Hellouin , 33’21
En progressant dans la pratique de notre métier, nous en arrivons à percevoir la ferme comme un lieu où de nombreuses énergies agissent et transforment la matière, avec plus ou moins d’efficacité. Devenir conscient de ces flux invisibles aide à gagner en productivité et durabilité. Un bon design permaculturel permet d’économiser de l’énergie à tous les niveaux. Raccourcir les trajets en brouette, par exemple, en rapprochant le lieu de lavage et conditionnement des légumes des jardins, diminue la fatigue et économise l’énergie humaine.
Nous cherchons à glisser progressivement du recours aux énergies fossiles, polluantes et non renouvelables, vers l’utilisation du soleil, qui est la source presque exclusive d’énergie de la ferme. Grâce à la photosynthèse réalisée par les plantes, les fruits et légumes peuvent être considérés comme des concentrés d’énergie solaire, stockée, transportable… La matière organique est également de l’énergie solaire stockée dans les sols. Le travail de l’homme et de l’animal de trait, la création de biomasse, le recours aux auxiliaires naturels sont des formes diverses d’utilisation de l’énergie solaire.
Les microfermes
de Charles Hervé Gruyer, la Ferme du Bec Hellouin, 31’37
Une microferme permaculturelle est une ferme de petite taille qui a pour objectif de répondre aux besoins alimentaires des communautés locales tout en contribuant à régénérer l’environnement. Une microferme remplit de nombreuses fonctions sociétales et environnementales : elle favorise la sécurité alimentaire et l’autonomie énergétique des territoires, contribue à la santé des personnes en produisant durablement des aliments biologiques de qualité, crée des emplois et du lien social, restaure les paysages, améliore les sols et préserve les nappes phréatiques, protège la biodiversité, contribue à la stabilisation du climat en stockant du carbone…
Mettant en pratique l’adage «Pense globalement, agit localement», ce nouveau type d’installation agricole est susceptible d’apporter une contribution majeure à la résolution de certains grands problèmes contemporains. Dans les décennies à venir, l’agriculture industrielle ne sera plus viable, ne serait-ce qu’à cause de sa dépendance aux énergies fossiles et de son impact sur le changement climatique. Les microfermes permaculturelles, dont le fonctionnement repose sur l’imitation des milieux naturels spontanés, pourront contribuer à nourrir l’humanité de demain.
De nos jours déjà, un milliard de paysans travaillent entièrement à la main des fermes de petite taille. Fondée sur une expertise de l’environnement local et sur la mise en valeur des services écosystémiques, l’approche bio-inspirée est une «agriculture de l’intelligence» qui peut permettre aux paysans de gagner en productivité et en durabilité par des moyens simples, ne créant pas de dépendance à des technologies sophistiquées et dispendieuses.
Séance spéciale Jean Painlevé
La programmation insère une séance relevant du Patrimoine Cinématographique pour rendre hommage à l’emblème culturel que représente la salle historique de l’EDEN, par le biais de films réalisés par Jean Painlevé.
Biologiste et réalisateur français (1902 – 1989), spécialisé dans la faune sous marine, Jean Painlevé s’est distingué par ses documentaires scientifiques et il est considéré, à juste titre, comme l’un des pères fondateurs du cinéma scientifique.D’abord ignoré par le monde scientifique, il est très vite remarqué par les surréalistes qui admirent la vision plastique et évocatrice de ses films. Ami de Jean Vigo et d’Eisenstein, Jean Painlevé est résistant pendant la Seconde guerre Mondiale et réalise Le Vampire comme la parabole de l’histoire européenne de son temps.
Présentation d’Emmanuelle Ferrari sur Jean Painlevé, suivie des films
- L’hippocampe, musique de Darius Milhaud 15′, 1934
- Comment naissent des méduses, 15′, musique de Pierre Conté 1960
- Histoires de crevettes, musique de Pierre Conté, 13′ (mue), 1964
- Acéra ou le bal des sorcières, musique de Pierre Jansen 13′, 1972
- Cristaux liquides, musique de François de Roubaix 7′, 1978
Films en 35 mm mis à notre disposition par Les Documents Cinématographiques https://www.lesdocs.com/
Courts-métrages
La face cachée des orages
de Federico Nicotra, Production FR3,2’44, 2018
Au-dessus des nuages, des scientifiques ont réussi à observer les phénomènes lumineux extraordinaires qui ont lieu pendant des orages. La France s’apprête d’ailleurs à lancer un satellite dédié à cette étude.
Trouvailles
d’Evantias Chaudat, MNHN, 7’ 2017
Chaque année, des chercheurs partent dans le desert d’Atacama à la recherche de météorites. Dans ce documentaire méditatif, ils se livrent sur le lien particulier qu’ils entretiennent avec ces objets venus d’ailleurs et le moment unique de la rencontre.
Série Drôles d’inventions du CNRS
Ils voulaient inventer le futur… Les chercheurs et ingénieurs de l’Office des Inventions, ancêtre du CNRS, ne manquaient pas d’idées! Petit voyage dans les archives du début du 20e siècle revisitées sous forme de fausses publicités.
Les Miroirs les plus parfaits du monde
de Nicolas BAKER , Producteur CNRS Images, UPS CNRS, Meudon, 6’12 2017
Les miroirs les plus réfléchissants du monde se trouvent au Laboratoire des Matériaux Avancés (LMA) à Lyon. Ces miroirs demandent jusqu’à deux ans de travail avant d’intégrer un détecteur d’ondes gravitationnelles tel que LIGO ou Virgo. Éléments clés de ces détecteurs, ils sont parmi les optiques les plus précises jamais réalisées au monde. Chaque étape de leur traitement doit être accomplie dans des conditions de température, d’hygrométrie et de propreté rigoureusement contrôlées, afin d’obtenir le résultat le plus parfait possible.
Lunettes et écouteurs sous-marins
de Nicolas BAKER , Producteur : CNRS Images, UPS CNRS, Meudon, 1’11 2016
La série Drôles d’inventions revisite avec humour les archives filmiques de l’ONRSI, ancêtre du CNRS, au travers de fausses publicités mettant en scène de vraies inventions. Ce cinquième épisode présente les lunettes sous-marines et les écouteurs sous-marins, qui permettent de repérer les sous-marins.